Bon nombre de dirigeants et de responsables des Ressources Humaines sont désemparés face au désarroi de certains collaborateurs. Aussi, comment détecter les signes annonciateurs d’un mal-être au travail, comment anticiper ? Comment y remédier ? Une psychologue du travail vous répond.
Le collaborateur commence à arriver en retard et/ou à oublier les rendez-vous planifiés et/ou il a tendance à finir plus tard que d’habitude, ce qui peut aussi être caractéristique d’une surcharge mentale et/ou un excès de travail et/ou un manque d’organisation et de priorisation des tâches.
L’augmentation des arrêts maladies et/ou d’absences justifiées sont des alertes de la santé mentale des collaborateurs.
Évaluer ces indicateurs sont précieux à étudier afin de noter l’augmentation ou non de ces arrêts, les quantifier permet d’évaluer objectivement ces critères.
Le collaborateur semble apathique, manque d’enthousiasme, de spontanéité, d’optimiste, a un regard critique systématique sur l’entreprise.
L’amotivation se traduit par un manque d’investissement dans le travail et se détache de toute implication professionnelle.
Les symptômes peuvent s’aggraver et mener au burn out et doivent alerter sur la souffrance du salarié au travail.
Le collaborateur réalise de plus en plus d’erreurs d’inattentions, demande à être contrôlé ou non. Il se place dans des situations de risque, tant pour lui que pour les autres.
Cette prise de risque peut se faire de façon consciente ou inconsciente.
Il est important de détecter ces signaux avant-coureurs qui peuvent engendrer des conséquences graves pour la santé mentale et physique des collaborateurs.
Le collaborateur se sous-estime, manque de confiance en lui, souligne ses défauts plus que ses qualités, il ne parvient pas à atteindre ses objectifs, il est défaitiste.
Ce manque d’estime de soi s’apparente soit une baisse de la performance et un manque d’initiative dans la prise de décision et la mise en place d’actions ou bien peut générer un excès de travail, engendrant une surcharge mentale, une mise sous pression.
Le collaborateur manque d’hygiène, se laisse aller, ne prend pas soin de lui. Des signes de manque d’hygiène corporelle.
Observer ces changements apporte une manne d’informations importante pour accompagner les collaborateurs en détresse.
Le collaborateur s’isole, ne communique plus avec ses collègues et/ou est dans une posture de rejet et/ou d’agressivité. Il a tendance à rejeter tous les événements proposés à l’entreprise, à se renfermer lors des échanges avec sa direction et ses collègues.
L’important est de parvenir à en détecter la cause pour résoudre la problématique
En tant que dirigeant, manager, membre des ressources humaines, vous avez la possibilité de détecter les signes indiquant la détresse psychologique au travail des salariés.
Mais tout le monde est concerné : les membres de la direction et les managers peuvent, eux aussi, être touchés par la détresse psychologique.
Aussi, il est important d’établir un programme d’accompagnement psychologique au niveau de l’entreprise et en montrant aux collaborateurs l’importance accordée par la direction au sujet du bien-être au travail.